top of page
Rechercher
  • Photo du rédacteurRodrigue

REDÉFINIR L’ÉCHEC POUR TRANSFORMER NOS ÉCHECS EN SUCCÈS

Quelle est votre définition de l’échec ? Quel sens ce mot a-t-il pour vous ? Savez-vous que nous n’avons pas tous la même définition de ce sujet ?

Notre définition de l’échec est très importante, car elle influence notre perception des défaites de notre vie, donc notre capacité à nous relever après ces dernières, ainsi que notre désir à prendre des risques. Selon John Maxwell « La différence entre les personnes moyennes et les personnes qui réussissent est leur perception et leur réponse à l’échec ». Je vous propose donc dans cet article deux définitions de l’échec, ainsi que leur impact sur l’approche que nous avons des risques et du succès.


1- LA DÉFINITION COURANTE DE L’ÉCHEC


Dans la conception courante, un échec est le résultat négatif d’une tentative, une défaite ou un manque de réussite ; c’est aussi le fait d’une chute ou d’une ruine.

Cette définition, oppose « l’échec » au « succès » et insiste sur le côté négatif de l’échec qui est : « la défaite », « la chute » ou « la ruine ». Cette définition courante se traduit dans notre société par la stigmatisation des personnes qui échouent à un examen, à bâtir une entreprise, à mener à bien un projet, à trouver un travail ou encore à atteindre un but fixé par soi et etc.


L’échec est ainsi considéré comme irréversible, insurmontable, objectif et caractéristique des perdants.

  • Irréversible : Considérer que l’échec est irréversible, c’est penser qu’on ne peut pas le renverser et le transformer en succès. C’est-à-dire qu’une fois qu’une tentative est une défaite, nous ne pouvons plus réussir. Nous recevons l’échec comme la réponse de la Vie ou de Dieu à une orientation que nous désirons prendre. Un échec est donc définitif et signifie " STOP " ou "Échec et mat". C’est pourquoi plusieurs abandonnent après la première tentative au lieu d’essayer à nouveau.

  • Insurmontable : Nous croyons qu’une fois que nous rencontrons un premier échec dans notre vie, il est impossible de réussir par la suite. Une personne qui a connu un échec est perçue comme marquée au fer rouge : elle ne réussira jamais. C’est pourquoi nous sommes incapables de voir dans le camarade de classe moyen un entrepreneur à succès. Comment pourrait-il réussir dans les affaires alors qu’il a échoué dans les études ?

  • Objectif : Notre croyance en l’objectivité de l’échec implique deux choses. Premièrement, elle nous pousse à croire que nous avons forcément commis une erreur et que nous sommes responsables de notre échec. Deuxièmement, nous pensons qu’il n’y a qu’une seule façon d’apprécier une tentative négative : c’est l’échec.

  • Caractéristique des perdants : Notre société considère que seuls les perdants connaissent des échecs, mais pas ceux qui réussissent dans la vie. Si vous avez échoué à un entretien d’embauche pour un poste supérieur, cela signifie que vous n’avez pas ce qu’il faut pour y prétendre. Vous devriez revoir vos ambitions à la baisse, car vous ne faites pas partie de la catégorie de personnes qui évoluent dans leur carrière.


Cette mauvaise perception de l’échec entraine dans notre société les conséquences suivantes :

  1. L’absence de prise de risque : En nous appuyant sur cette définition de l’échec, nous dirons que plusieurs personnes ne prennent pas de risques dans la vie, car elles ne veulent pas échouer et avoir à dire qu’elles n’y sont pas parvenues ou à expliquer pourquoi .

  2. On croit que ceux qui réussissent n’échouent jamais : il y aurait donc deux catégories de personnes dans la vie : celles à qui tout réussit et les autres.

  3. On est paralysé par la peur d’échouer ou d’échouer de nouveau : la peur prend la forme de la paralysie, la procrastination, etc.


Cette définition est la plus répandue dans le milieu francophone, mais est-elle diamétralement différente de la définition du monde anglo-saxon, principalement aux États-Unis.


2- UNE NOUVELLE DÉFINITION DE L'ECHEC


La seconde définition considère l’échec comme « une tentative ou une action qui n’a pas atteint son but, mais qui donne des leçons pour la prochaine tentative ou action ». Il faut voir cet échec au-delà de la tentative non réussie pour voir les enseignements qu’il nous apporte. Cette définition n’oppose plus « l’échec » au « succès », mais la considère comme une partie intégrante du succès. L’échec n’est pas une anomalie dans notre chemin, mais le chemin vers le succès. L’échec nous permet d’acquérir de l’expérience pouvant être utilisée pour acquérir des succès futurs.


Au regard de cette définition, nous ne devons donc plus stigmatiser celui qui a échoué, car nous comprenons bien qu’il est le seul à pouvoir définir si sa tentative est un échec ou pas en fonction des enseignements qu’il en tire. Ce n’est plus la personne qui échoue, mais c’est sa tentative qui est un échec ; il peut exploiter les résultats de cet essai pour se propulser dans la vie.

Savez-vous que Thomas Edison a dû faire plus 2000 tentatives avant d’inventer l’ampoule électrique ? Thomas Edison est le célèbre inventeur de l’ampoule, mais aussi de la pile électrique et du phonographe. Lorsqu’un jeune reporter lui posa la question : « Qu’est-ce que ça fait d’avoir échoué plus de 2000 fois, avant de réussir à inventer l’ampoule électrique ? » Il répondit « Non, je n’ai pas échoué, j’ai simplement découvert 2000 méthodes qui ne fonctionnent pas ! »


À cet effet, l’échec est donc réversible, surmontable, subjectif et normal.

  • Réversible : on peut donc connaitre l’échec d’une tentative et transformer la suivante en succès. Il suffit comme Thomas Edison d’avoir un bon état d’esprit et de mettre en pratique les leçons apprises des tentatives précédentes. Vous n’avez pas besoin d’abandonner automatiquement après un échec, évaluez la situation et accrochez-vous ou abandonnez la tête haute pour vous consacrer à autre chose.

  • Surmontable : Une étude menée par Lisa Amos montre que les entrepreneurs connaissent en moyenne 3,8 échecs avant de réussir en affaire. Aucun échec n’est donc fatal ni définitif. Nous pouvons connaitre des échecs dans un domaine de notre vie ou pour une tentative, mais pas dans tous les aspects de notre vie et pas à toutes les tentatives. Il faut essayer encore et encore.

  • Subjectif : la définition d’une tentative non réussie dépend uniquement de nous et non de notre environnement ; elle dépend de la perception que nous en avons. Ne nous contentons donc pas de la définition de notre entourage, mais appliquons la nôtre : elle fera toute la différence. Il est important de savoir que parfois nous faisons tout comme il faut et nous échouons, par contre une autre personne ferra la même chose et réussira : c’est la vie et c’est une grâce.

  • Normal : Nous connaissons tous des échecs, les meilleurs d’entre nous encore plus, car ils essayent plus de choses. L’échec ne caractérise donc pas les perdants, mais c’est la marque de ceux qui essayent d’atteindre leurs objectifs ou rêves, qui sortent de leur zone de confort et qui veulent essayer de nouvelles choses. Seuls les perdants n’échouent pas ; ceux qui réussissent dans la vie connaissent des échecs.


Les erreurs s’écrivent dans votre parcours et non à côté de celui-ci. Il est important de comprendre que vous devez faire des erreurs, connaitre des échecs pour apprendre, car elles sont indispensables pour réussir. Comme Nelson Boswell l’a dit : « la différence entre la grandeur et la médiocrité se mesure souvent à notre perception de l’erreur ». Pour changer votre vie, adoptez la « bonne » définition de l’échec.

0 commentaire
bottom of page